Cinquante ans après la mort du très grand écrivain Aldous Huxley, son chef-d’œuvre, Le Meilleur des Mondes, se lit et se relit, intemporel, visionnaire, absolument génial.
632 après Ford : désormais on compte les années à partir de l’invention de la voiture à moteur. La technologie et la science ont remplacé la liberté et Dieu. La vie humaine, anesthésiée, est une suite de satisfactions, les êtres naissent in vitro, les désirs s’assouvissent sans risque de reproduction, les émotions et les sentiments ont été remplacés par des sensations et des instincts programmés. La société de ce Meilleur des mondes est organisée, hiérarchisée et uniformisée, chaque être, rangé par catégorie, a sa vocation, ses capacités et ses envies, maîtrisées, disciplinées, accomplies.
Chacun concourt à l’ordre général, c’est-à-dire travaille, consomme et meurt, sans jamais revendiquer, apprendre ou exulter. Mais un homme pourtant est né dans cette société, avec, chose affreuse, un père et une mère et, pire encore, des sentiments et des rêves. Ce « Sauvage », qui a lu tout Shakespeare et le cite comme une Bible, peut-il être un danger pour le « monde civilisé » ?
Aldous Huxley est né en 1894 dans une famille appartenant à l’élite intellectuelle britannique. Diplômé d’Oxford où il s’est lié d’amitié avec D. H. Lawrence, il surmonte une maladie qui le rend presque aveugle, se marie, voyage en Inde et aux États-Unis. En 1931, il écrit Le Meilleur des mondes en seulement quatre mois. C’est un succès international. En 1937, il s’installe à Hollywood où il devient scénariste. Il continuera de publier jusqu’à sa mort en 1963.
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